A Saulnot, en Haute-Saône, non loin de Montbéliard, on raconte qu’un fantôme hante les marais tout proches. Le spectre se manifeste par une lueur, accompagnée des bêlements d’une chèvre. Alors quand, au bord des dits marais, on retrouve une jeune fille égorgée, la racontotte semble reprendre forme. Le Capitaine Peureux – un gendarme qui n’écoute que du Thiéfaine dans sa vieille Peugeot – ne croit pas à l’hypothèse magique, à l’inverse d’Alice Sémonin, une ethnologue dépêchée spécialement pour le soutenir dans son enquête. Avec le fragile médecin légiste Tissot, l’ami du gendarme narrateur, ils vont tenter de dénouer le mystère de la chèvre des marais.
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Dans ce polar, qu’on peut situer quelque part entre X-Files et la Madeleine Proust, le gendarme tient le rôle du narrateur. Il s’exprime dans un langage populaire, fait à la fois de mots argotiques français et d’expressions typiques franc-comtoises. Il s’agit à la fois d’une véritable intrigue basée sur une authentique racontotte et d’un exercice de style qui se revendique de Frédéric Dard ou de Michel Audiard.
la légende de la chèvre des marais
A Saulnot, on raconte qu’un étrange fantôme hante les marais. On dit qu’il se manifeste par une lueur, flottant dans le ciel, accompagnée de bêlements de chèvre. Poursuivez-la : elle vous fuit. Fuyez-la : elle vous tue. On raconte aussi que, aux temps de la Comtesse Henriette de Montbéliard, sévissait près de ces marais un chevalier maléfique, qui enlevait les jeunes filles. Particulièrement cruel, il les égorgeait ensuite en se moquant de leurs pleurs : « bêle, bêle, petite chèvre ».
le parler comtois
Le narrateur, gendarme de son état, se situe au cœur de l’intrigue. Il nous la raconte toujours de son point de vue, tantôt macho ou bourru, souvent humaniste, et dans un style qui lui est propre. Mêlant des mots d’argot et des expressions franc-comtoises, cette écriture apporte au récit une note d’humour et de second degré. Un hommage à la culture populaire de Franche-Comté.