Les racontottes, petites histoires fantastiques, drôles ou mystérieuses, façonnent l’imaginaire comtois depuis l’époque des veillées au coin du feu. Alors, quand un crime est commis en Franche-Comté, et qu’il rappelle à certains l’un ou l’autre de ces récits, on appelle à la rescousse le Capitaine Peureux – gendarme un tantinet anar’, fan de Hubert-Félix Thiéfaine et grand consommateur de cancoillotte – pour résoudre le mystère. Flanqué de son ami le docteur Tissot, un médecin légiste qui ne supporte pas la vue du sang, et de la professeur Sémonin, une ethnologue spécialiste des racontottes, il va mener l’enquête dans un polar à mi-chemin entre X Files et La Madeleine Proust.
– épisode 1 : La chèvre des marais
Quand, à Saulnot, tranquille village de Franche-Comté, une jeune femme est retrouvée morte, certains ont tôt fait d’accuser le fantôme de la chèvre des marais. Entre rapports d’expertise et légendes ancestrales, un gendarme un peu anar’ et une anthropologue spécialiste des racontottes mènent l’enquête dans un polar à l’accent franc-comtois.
=> commander en ligne
Le récit de ce polar, articulé autour de la culture populaire franc-comtoise, est mené par le Capitaine Peureux, le narrateur. Entre traits d’humour et second degré, il convoque non seulement les racontottes, mais aussi le parler franc-comtois. Les expressions populaires et mots typiques de Franche-Comté font partie intégrante du style du roman.
les racontottes
Petites histoires racontées autrefois à la veillée, en Franche-Comté (et un peu en Lorraine), les racontottes sont le plus souvent empreintes de fantastique. On y trouve le diable, des sorcières, mais aussi toute une série de créatures aussi magiques que locales : les vierjeutes, la chèvre des marais et autres vouivres. Cette culture populaire représente une source d’inspiration inépuisable.
le parler comtois
Dans le rôle du narrateur, le Capitaine Peureux utilise un langage populaire. Il emprunte à la fois à l’argot en général, au vocabulaire du polar et au parler franc-comtois. Les mots et expressions de Franche-Comté y trouvent une place prépondérante dans le style de l’écriture. Ici, on ne balaye pas de poussière, mais du chni. On a meilleur temps. Et on ne poursuit pas la chèvre des marais : on houksse une cabe.